Google ne transmet plus systématiquement le PageRank via les attributs nofollow depuis mars 2020. Pourtant, de nombreuses plateformes continuent d’appliquer ce balisage à grande échelle, parfois sans discernement, pour limiter l’impact des liens externes.
Certaines pratiques de gestion des liens nofollow entraînent paradoxalement une dilution du potentiel SEO, voire des signaux contradictoires pour les moteurs de recherche. L’évolution des algorithmes et l’apparition de nouveaux attributs rendent la stratégie de gestion des liens plus complexe qu’auparavant.
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Le nofollow, c’est quoi au juste ?
Le nofollow n’a rien d’un gadget : il a été conçu pour freiner la propagation de liens douteux qui polluent le classement des pages web. En ajoutant rel= »nofollow » dans le code HTML, on signale aux moteurs de recherche de ne pas transmettre leur précieuse autorité, le fameux PageRank, à la page cible. Pour l’utilisateur, rien ne change ; pour Google, c’est une consigne claire de ne pas prendre ce lien trop au sérieux dans son algorithme.
La logique derrière un lien nofollow reste limpide. Un éditeur mentionne une source sans vouloir l’avaliser ? Il utilise le nofollow. Une plateforme héberge des contributions d’utilisateurs ? Elle balise en nofollow pour couper court au spam ou aux manipulations de backlinks. L’outil sert de filtre, de rempart contre les excès du linking sauvage.
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Les usages du nofollow
Voici les principales situations où le nofollow se révèle utile :
- Contrôle des commentaires et forums pour empêcher la prolifération de liens non fiables
- Gestion des liens issus de sponsoring, d’affiliation ou de contenus promotionnels afin de rester dans les clous des règles Google
- Balise appliquée sur des pages peu stratégiques ou à faible valeur ajoutée
La distinction entre liens nofollow et liens dofollow ne tient qu’à un fil : tout est question de transmission de popularité. Un lien dofollow, le comportement par défaut, invite Google à explorer et à donner du poids à la cible. À l’inverse, le nofollow demande (poliment) aux moteurs d’ignorer la cible. Depuis 2020, ce n’est plus une consigne absolue, mais un simple indice. Considérez le nofollow comme un signal supplémentaire, utile pour orienter le référencement naturel sans tout verrouiller.
Pourquoi utiliser des liens nofollow en 2025 : enjeux et évolutions SEO
Le SEO évolue constamment, au rythme des core updates et des fameuses « helpful content updates » de Google. Les liens nofollow n’ont plus le même poids qu’il y a quinze ans. Aujourd’hui, bâtir un netlinking solide relève de l’équilibrisme :
- Multiplier les liens dofollow peut déclencher des signaux de spam auprès de Google.
- Refuser toute réflexion sur le nofollow, c’est se priver d’un outil de pilotage précieux face à l’algorithme.
Pour façonner un référencement naturel solide, le nofollow sert à doser ce qui doit, ou non, impacter la réputation d’un site. Google l’a martelé lors du déploiement de Penguin : la qualité bat la quantité. Les sites affinent leur stratégie de liens pour éviter toute sanction lors d’un audit SEO. Quand il s’agit d’un lien partenaire ou sponsorisé, le nofollow agit comme un garde-fou, surtout à l’heure où la frontière entre éditorial et promotionnel s’efface.
Le nofollow simplifie aussi l’analyse du profil de liens pendant un audit SEO technique. Distinguer liens dofollow et nofollow, c’est guider la stratégie d’acquisition, anticiper les risques et réagir aux soubresauts des résultats de recherche Google. L’objectif : asseoir la légitimité du site sans tomber dans le piège du linking artificiel.
Voici trois bonnes pratiques fondamentales à garder en tête :
- Trouvez le bon dosage entre liens nofollow et dofollow pour préserver un profil de liens naturel.
- Appliquez le nofollow sur tous les liens issus de sources externes non vérifiées ou incontrôlées.
- Utilisez le nofollow comme pare-feu contre les dérives de la sur-optimisation.
Faut-il vraiment mettre du nofollow partout ? Les situations à privilégier (ou à éviter)
Face à la vague d’alertes et de recommandations, l’idée de baliser tous les liens sortants en nofollow s’installe peu à peu. Pourtant, cette stratégie n’a jamais convaincu les spécialistes du profil de liens. Appliquer ce filtre à tous les liens, c’est appauvrir le maillage externe, rater des occasions de renforcer la transmission de popularité et déséquilibrer toute la stratégie SEO.
Le nofollow s’impose surtout dans les cas suivants : liens sponsorisés, affiliation, contenus générés par les utilisateurs (forums, commentaires, avis) ou liens vers des sites douteux. Google est explicite : un lien rémunéré ou suspect doit afficher sa couleur et ne pas influencer le référencement naturel. À l’inverse, évitez de placer du nofollow sur des liens internes stratégiques : entraver le maillage interne, c’est bloquer la circulation du jus SEO et limiter l’indexation des pages-clés.
Pour clarifier, voici les situations à examiner avant d’ajouter ou non du nofollow :
- À privilégier : liens sponsorisés, affiliation, contenus UGC, pages en double ou à faible valeur.
- À éviter : liens internes majeurs, partenaires fiables, ressources officielles ou validées.
Le nofollow ne se substitue jamais à une réflexion sur la qualité des liens. Un usage excessif peut même rendre un site suspect auprès des moteurs. La cohérence prime : chaque lien doit être pensé, pas ajouté à la chaîne par automatisme. Gérer habilement les liens nofollow, c’est renforcer la solidité du site tout en préservant la vitalité de l’écosystème du web.
Bonnes pratiques et astuces pour gérer ses liens nofollow sans se prendre la tête
En 2025, piloter ses liens nofollow demande de la finesse. Commencez par exploiter Google Search Console pour dresser la carte des liens sortants et déterminer lesquels méritent un nofollow. Cet outil demeure la source la plus fiable pour croiser la nature des liens et les signaux envoyés aux moteurs de recherche. Côté CMS, de nombreux plugins permettent d’ajouter ou retirer l’attribut d’un simple clic, sans toucher au code.
Pour un audit SEO technique efficace, il vaut mieux croiser l’analyse des liens brisés avec un contrôle attentif du fichier robots.txt. Identifiez les pages qui doivent rester hors des radars de Google : une balise meta nofollow ou une redirection 301 permettent d’éviter les erreurs courantes. N’oubliez pas la stratégie de silo sémantique ou de cocon sémantique : vos liens internes structurent la pertinence thématique sans diluer le jus SEO.
La qualité de l’expérience utilisateur dépend aussi de la gestion des liens externes. Surveillez la vitesse de chargement et la bonne organisation des URL. Un site rapide et structuré inspire confiance aux visiteurs et aux moteurs. N’omettez pas les balises alt sur les images et une structure claire avec des balises hn appropriées. Appuyez vos choix sur les données : Google Analytics et Keyword Planner vous aideront à repérer les pages les plus performantes ou les moins engageantes, pour ajuster votre stratégie nofollow sans complexifier la navigation.
Finalement, le nofollow n’est pas une armure magique, mais un levier subtil pour tisser un web solide, crédible et durable. Le vrai pouvoir, c’est de savoir où placer le curseur, et d’oser parfois laisser passer la lumière.